LES SUPER-HÉROS DE RON FRENZ, ÉPISODE 3

« I am still alive » Ron Frenz

Assurément ! Ron Frenz est bel et bien vivant et regorge toujours, à l’heure tardive où j’écris ces lignes, d’énergie créatrice !

Aux lecteurs des Chroniques des Fontaines, parce que j’y trouve de la joie, du réconfort et une bouffée d’oxygène échappatoire à mes ennuis quotidiens, je besogne essentiellement ces derniers temps sur le support dessiné, notamment celui des comics avec une pointe de nostalgie visant à rendre hommage aux hérauts d’aventures passées. Voilà, c’est dit.

ÉPISODE 3

Pour la millième fois, soyez rassurés, chers lecteurs, Ron Frenz, l’artiste à qui je consacre avec un réel plaisir ce dossier, est bel et bien vivant, en témoigne une actualité qui n’est pas en reste :

Le moment est bien choisi pour évoquer Binge Books, une nouvelle compagnie de comics créée par un dénommé Darin Henry en 2020, un scénariste TV connu pour son travail sur des hits comme Seinfeld, Futurama, etc. qui nous propose une nouvelle lignée de super-héros s’aventurant dans des récits complets de 64 pages.

Darin Henry, passionné par les comics d’antan, de l’époque du Comics Code Authority, respectueux de valeurs positives, éloignées du cynisme et de la violence véhiculés par des personnages plus contemporains comme Deadpool, Venom, ou Lobo, amène une lignée de héros aux codes empreints de ceux du passé, avec l’intégrité d’un Captain America, les responsabilités d’un Spider-Man, ou la bienveillance universelle d’un Superman ; des figures respectables dénuées de la noirceur qui règne dans le médium depuis la parution de The Dark Knight Returns de Frank Miller en 1986 (qui a eu le mérite de dynamiter à coups de bottes crantées son époque, mais qui s’est vu, en revers de la médaille, maintes fois, copier-coller depuis par des auteurs sans talent avides de reconnaissance et de pognon…)

Cette nouvelle maison propose des héros qui faisaient papillonner nos cœurs et briller les yeux naïfs, en quête de modèles, de notre jeunesse. Ouf…

Profitant de l’avènement de la toile du Net, et des compagnies indépendantes de comics digitaux (avec papier si affinités, même si depuis la disparition des kiosques et des retailers, il est difficile de trouver des comics physiques sur le territoire Américain) qui naissent de-ci de-là, Darin Henry est allé chercher ces auteurs qui l’on fait vibrer quand il était gamin (et moi donc !) comme Ron Frenz (on y vient !), Sal Buscema (tiens donc !), David Michelinie (bien vu !), ou encore Roger Stern (la cerise…) Et j’en oublie…

Frenz et ses compagnons d’alors, tel Arthur à Salisbury, font donc leur come-back sur des séries faisant la louange des super-héros classiques de l’âge d’or-doré-argenté-mordoré, épique époque d’antan… avec des titres comme The Blue Baron, Startup, Heroes Union, etc.

Une ligne réservée aux amateurs du genre super héroïque encapé, solaire, positif avec des modèles de vertu à suivre, de la légèreté, de l’humour aussi, à mille lieux de la dépression post Dark Knight

The Heroes Union, la Justice League de Binge, narre les aventures du Blue Baron et de son équipe, Startup and Co, opposés dans un combat sans merci contre l’infâme Naucrate, le grand méchant Doom de l’univers. Vous pouvez déjà retrouver les aventures indépendantes de chacun de leurs personnages dans leurs propres comics

On retrouve aussi dans ces pages l’ambiance brillante, envolée et fun du Marvel des années 70-80, une époque bénie où les héros ne se vautraient pas dans un sarcasme omniprésent. Le meilleur exemple en date est la série New Avengers de Brian Michael Bendis qui est davantage une critique du super-héros qu’un comics dévoué au genre… L’humour, c’est bien, jusqu’à un certain point… Le second degré peut nuire à son support quand il est omniprésent.

Tout comme les dessins des artistes clinquants incapables de nous restituer dans la plus grande clarté une histoire compréhensible, tant ils sont obsédés par le reflet de leur talent. Il n’y a rien de pire qu’un dessinateur qui ne sait pas mettre en image un scénario.

Autant j’apprécie le talent graphique de Stuart Immonen, autant je trouve que sa mise en page manque de clarté et rend difficile la lecture de ses épisodes. Pourtant, dieu sait que ses crayonnés sont magnifiques. Mais parfois le beau ne suffit pas ! Un prodige du dessin n’est pas forcément un bon conteur d’histoires. Même constat pour Chris Bachalo aux esquisses chavirées qui me filent la nausée.

John Byrne ou Jim Lee, deux des plus grandes références graphiques à ce jour dans le comics depuis Kirby, ont su fidéliser leurs lecteurs avec des dessins de toute beauté et un sens du storytelling parfaitement maîtrisé.

Et c’est également le cas de Ron Frenz et de son comparse, Sal Buscema, qui chacun, auront su magnifier avec classe et clarté les aventures de Peter Parker sur les pages de The Amazing Spider-Man, côté Ron et sur celles du Spectacular Spider-Man, côté Sal.

Bien sûr, parfois, trop souvent, presqu’à tous les coups, on dit que c’est la faute à Voltaire : L’ENCREUR ! si le comics n’est pas lisible. Il y a du vrai, mais si peu. Car si votre trait est clair, précis et beau au passage comme celui de Ron Frenz, l’encrage ne pourra pas effacer l’efficacité du storytelling de l’artiste : tout au plus il l’embrouillera légèrement.

Quand Klaus Janson – que j’adore – encre Ron Frenz, avec son trait ô combien sombre et millerien, « roman noir », les personnages de Ron perdent, certes en lumière, mais gagnent en étrangeté…

Au fond, chaque lecteur cherche une histoire qui saura l’émerveiller, le surprendre, l’aider à s’évader de ses problèmes du moment. Ne cherchez pas la formule magique qui changera l’eau des comics en v(a)in.

Dans la même lignée positive que chez Binge, Ron Frenz retrouve en 2023, la bonne compagnie de sa moitié préférée, Tom DeFalco, ainsi que celle du vétéran, Sal Buscema sur les pages de The R.I.G.H.T. Project, Creator Owned Comics, financé par une campagne sur IndieGoGo fundraiser… The R.I.G.H.T. met en avant un adolescent addict aux jeux vidéo dans le monde toujours plus aventureux des super-héros… marquant ainsi le retour de ce mythique trio qui nous aura fait dévorer Spider-Man au cours des années 90.

Où trouve-t-on les comics de Ron Frenz ?

Impossible de répondre, ils sont pléthores.

Les runs de Ron Frenz sur Spider-Man, Thor sont republiés chez Marvel dans la désormais iconique Epic Collection qui existe aussi en Français. Et c’est une bonne chose.

Ses Spider-Girl sont collectés dans des trades qui commencent à se faire rares, par chance, et parce que le Spiderverse cartonne au cinéma, la série va être rééditée sous le drapeau Epic à partir de 2024.

Ce qui ouvre des perspectives pour les séries annexes du MC2.

Son Superman se trouve en trades chez DC.

On trouve presque tous ses comics mainstream, même ses passages sur Star-Wars (si si !) en Epic Collection, à l’exception de… – et là je pousse un coup de gueule – Thunderstrike qui n’a toujours pas été réédité à ce jour (je ne mentionne pas le trade bestof édité en 2011).

Thunderstrike, de son vrai nom, Eric Masterson, architecte de profession, divorcé, père poussif d’un gamin d’une dizaine d’années, avec son lot de soucis pesant dans la balance de son quotidien, en phase avec les nôtres, a pris la place enchantée de Thor, au cours des années 90 des suites d’un énième fratricide (le meurtre de Loki, pour ceux qui ont perdu le fil de mon énorme bobine…) Il est d’ailleurs le premier à avoir remplacé officiellement, l’Odinson, dans le Marvel Universe (je sais, je radote, mais c’est pour mieux matraquer vos esprits, mes chers lecteurs).

Ça n’est pas faute de ventes si cette série n’est TOUJOURS PAS RÉÉDITÉE À CE JOUR !, elle a très bien marché à l’époque. Alors, comment expliquer cette injustice divine ?

Son personnage est-il considéré comme has been par les décideurs du moment ?

Ou veut-on éclipser l’architecte, Eric Masterson, pour mieux faire briller au cinéma, Jane Foster, la version féminine de Thor ?

Le débat reste ouvert.

Vous pouvez toujours vous procurer, d’un click, les versions numériques de ses aventures « tonnerre de Zeus nordique » sur Amazon and friends..

Mais, je trouve que l’essence du papier est plus palpable et genuine qu’une reproduction sur écran…

Bonne nouvelle, cependant, concernant son What If Spider-Man’s Uncle Ben Had Lived ?, 46ème de la série d’origine, republié en trade et en Omnibus. Idem pour son What If Susan Richards Had Died in Childbirth, 42ème de la série d’origine.

Ce génial What If 46 de la série, que j’avais brièvement évoqué tantôt, nous met en scène un Peter Parker orphelin de sa tante, contraint de poursuivre sa vie aux côtés de l’oncle Ben, les rôles sont donc inversés. On a une affection toute particulière pour ce récit, où enfin, l’on peut voir Ben aux côtés d’un Peter transformé en Spider-Man. Avec un oncle Ben présentant une figure masculine forte, offrant un réel soutien à un Peter en manque de repères depuis ce double changement dans sa vie : la mort de sa Tante May et sa  « transformation » en Spider-Man. Désormais appuyé par un oncle qui va rapidement découvrir son identité, cautionner et soutenir ses aventures masquées, c’est un Peter confiant et non éternellement angoissé pour sa tante qui va prendre son envol. Je vous recommande particulièrement la scène, où Peter accompagné de son oncle Ben, va dévoiler son identité à J. Jonah Jameson afin de mettre un terme à sa croisade anti araignée. La planche sur laquelle Peter se démasque en compagnie d’oncle Ben au Daily Bugle est mémorable…Scénarisé par Peter B. Gillis, dessiné par Ron Frenz, cet épisode-là est clé dans la vie de Spidey. C’est la première fois que Ron Frenz officie sur le tisseur. Jamais il n’aura été autant inspiré avec ses planches virevoltantes, super découpées, griffonnées au cordeau, guidées par le style dynamique de Ditko. Chapeau bas, l’artiste. On comprend pourquoi les éditeurs de l’époque (DeFalco…) l’ont invité à rejoindre les légendes du titre phare, The Amazing Spider-Man.

On pourra faire le parallèle avec l’épisode What if 42, contant la mort de Sue Richards en donnant vie à son fils, Franklin, avec aux manettes le même tandem, Gillis/Frenz qui nous livrera cette fois des esquisses très inspirées du King, Jack Kirby, appuyé par son encreur historique, Joe Sinnott. Ce conte on ne peut plus crépusculaire des FF, nous dépeint un Reed Richards dépouillé de Sue, vidé d’amour, en proie à l’abandon de ses idéaux, à la merci de ces ténèbres qui ont façonné son alter égo, Victor Von Doom.

Clé dans la compréhension de l’inventif autiste, Reed Richards, cet épisode nous révèle que sa santé mentale élastique ne tient qu’à un fil invisible de Sue… Sans amour, avec la seule solitude comme amie, nous sommes si fragiles. On retrouvera plus tard, un Reed Richards face à ses ténèbres, durant le bref run de Claremont sur les FF. Tenure co-signée, avec le dynamique Salvador Larroca, largement sous-estimée à mon goût, qui n’est pas loin d’égaler celle de Byrne (et disponible en trades…) mais interrompue, c’est la norme pour Claremont, en plein envol scénaristique…

Ces deux What If sont à mon sens, avec l’épisode du Phénix qui survit au drame lunaire (numéro 27), deux des meilleurs de la cuvée d’origine. Ron Frenz aura su toucher, palper, capturer, au plus près, l’essence des créateurs et des mythes ayant donné naissance à ces deux séries phares et historiques de la Marvel.

L’œuvre de Ron Frenz est somme toute assez disponible. Mais pas partout.

Depuis que les comics ont déserté les kiosques (ils ont été virés parce qu’ils prenaient la place de la presse people sur les étalages… Tu parles d’une mauvaise foi), leur « visibilité » s’est considérablement réduite. Comble de l’ironie pour une bande dessinée.

Ce que Ron Frenz a signé pour les majors, comme Marvel ou DC, se déniche généralement dans les librairies spécialisées en comics. Autre option, vous avez les librairies online (Comics Zone, Original comics pour la VF en France, etc.), et pour les plus expéditifs, l’incontournable, géant, Amazon, où l’on trouve, on ne peut se mentir (presque) tout. Amazon, on le sait, se nourrit de la faillite des entreprises physiques du monde, et avale les restes pour mieux vous les vendre/revendre via sa plateforme protéiforme. Des entrepôts coûtent moins cher que des boutiques avec pignon sur rue. Mais c’est un autre débat. À Paris, vous pouvez toujours visiter des échoppes bien réelles, dans le quartier Latin, où nous avons encore Album (rachetés par Momie après leur récente faillite), Les Éditions Déesse (un  librairie passionné que je vous recommande chaudement), Pulps, Central comics à Bercy, pour la VO + VF ;  Original Comics (pour la VF) au pied du Panthéon, Aaapoum Bapoum pour la VO + VF pêle-mêle d’occasion à Saint-Germain-des-Prés. Hélas, dans ce business, la crise est de mise, faute à peu de ventes. À NYC, capitale mondiale du super-héros, les comics stores ont tendance à fermer. Le légendaire, comics shop JHU, a clôturé sa boutique située sur l’île de Manhattan, cet été 2023. Ce marché est de niche, on le sait…

Si vous êtes curieux de ce singulier objet dénommé comics, illustration d’un vingtième siècle trépassé, je vous conseille de vous hâter, car je ne donne pas cher de son avenir. Si ni le cinéma ni le jeu vidéo n’ont su entraîner dans la vague de leur succès leurs avatars publiés sur des feuilles de papier, je ne peux me montrer positif quant à son futur.

Concernant, Ron, j’ai deux regrets. Permets-moi de te tutoyer, Ron. Car je t’apprécie beaucoup. J’aurais tant rêvé te voir illustrer deux de mes séries fétiches, à l’époque, tu t’en doutes (ou pas) : les Fantastic Four et les X-Men. Concernant les X-Men, c’est encore plus regrettable quand on sait que c’est Louise Simonson, l’éditrice des séries X, qui t’a, à l’époque, ouvert les portes de la Marvel : pourquoi ne t’a-t-elle pas proposé un essai sur ses X-Men aux côtés de notre ami, Claremont ? Toi seul le sait.

Quelques mots pour conclure ce (trop ?) long dossier qui, en fin de compte, ne fait que survoler l’œuvre et la vie d’un artiste. On n’en fait jamais assez.

Qui est Ron Frenz ?

Un auteur de comics, historique, toujours en quête de renouveau… honoré du Nemo Award for Excellence in the Cartoon Arts ce 04 juin 2009 passé.

Chapeau bas, l’artiste ! Tu peux ranger tes crayons… I am joking, of course

On attend avec une grande impatience ton To be continued

Long life to Ron Frenz’s super heroes !

Heroiquement yours,

Arnaud Delporte-Fontaine

 

Ci-dessous la liste non-exhaustive des œuvres sur lesquelles Ron Frenz a travaillé (source Wikipedia) :

Apex Comics Group

  • The R.I.G.H.T. Project #1 (2022)

Archie Comics

  • Archie & Friends #153 (2011)
  • Jughead’s Double Digest #175–177 (2012)
  • The Mighty Crusaders: The Lost Crusade oneshot (2015)

Capstone Publishers

  • John Sutter and the California Gold Rush (2006)
  • Winter at Valley Forge (2006)

DC Comics

  • Action Comics #759 (1999)
  • The Adventures of Superman #556, 572 (1998–1999)
  • Booster Gold: Futures End #1 (2014)
  • The Flash Annual #3 (2014)
  • Green Lantern: Emerald Warriors #13 (2011)
  • Legion Lost #9–12, #0 (2011–2012)
  • The Ravagers #8 (2013)
  • Superboy vol. 5 #15–16 (2013)
  • Superman vol. 2 #106–113, 115–120, 122–128, 131–135, 149, Annual #1–2 (1987–1988, 1995–1999)
  • Superman Beyond #0 (2011)
  • Superman Red/Superman Blue #1 (1998)
  • Superman: Secret Files #1 (1998)
  • Superman: The Man of Steel #94 (1999)
  • Superman: The Wedding Album #1 (1996)
  • Team 7 #1–2 (2012–2013)
  • Who’s Who in Star Trek #1–2 (1987)
  • Who’s Who in the Legion of Super-Heroes #2, 5–6 (1988)
  • Who’s Who: The Definitive Directory of the DC Universe #20, 24 (1986–1987)
  • Who’s Who: Update ’87 #5 (1987)

Future Comics

  • Freemind #6 (2003)

IDW Publishing

  • G.I. Joe: A Real American Hero #177, 182, Annual 2012 (2012)

Image Comics

  • Randy O’Donnell is the M@n #1 (flipside comic Mr. Right #0) (2001)
  • Savage Dragon #200 (2014)

Marvel Comics

  • A-Next #1–12 (1998–1999)
  • Amazing Spider-Girl #1–30 (2006–2009)
  • The Amazing Spider-Man #248, 251–252, 255–261, 263, 265, 268–271, 273, 275–277, 280, 283, Annual #18, Annual ’96 (1984–1986, 1996)
  • The Amazing Spider-Man Family #1–2, 5–8 (2008–2009)
  • The Avengers Annual #16 (1987)
  • Black Knight oneshot (2010)
  • Buzz #1–3 (2000)
  • Captain America #290, 383, Annual #9 (1984–1991)
  • Captain America vol. 3 #24 (1999)
  • Captain America: Sentinel of Liberty #6–7 (1999)
  • The Clone Conspiracy #1 (2016)
  • D.P. 7 #21 (1988)
  • Darkdevil #1–3 (2000)
  • Defenders vol. 2 #4, 8–9 (2001)
  • Fantastic Four #296 (1986)
  • Further Adventures of Indiana Jones #4–5 (1983)
  • Hercules and the Heart of Chaos #1–3 (1997)
  • Hulk #10 (2000)
  • Hulk Smash Avengers #1 (2012)
  • Iron Age #2 (2011)
  • Iron Man #257 (1990)
  • Ka-Zar the Savage #16–17, 20–22, 25–26, 29 (1982–1983)
  • Kickers, Inc. #1–3 (1986–1987)
  • King Conan #12 (1982)
  • Magik #3 (1984)
  • Many Loves of the Amazing Spider-Man #1 (2010)
  • Marvel Comics #1000 (2019)
  • Marvels Comics: Captain America #1 (2000)
  • Marvel Knights 4 #21 (2005)
  • Marvel Saga #1, 3 (1985–1986)
  • Marvel Team-Up #134–136, 140, Annual #6 (1983–1984)
  • The Saga of Crystar #3 (1983)
  • The Sensational Spider-Man: Self-Improvement #1 (2019)
  • She-Hulk #9 (2006)
  • Silver Surfer #32 (1989)
  • The Spectacular Spider-Man #80 (1983)
  • The Spectacular Spider-Girl #1–4 (2010)
  • Spider-Girl #½, 18, 32, 42, 47, 52, 57–70, 72–73, 75–79, 81–100 (1999–2006)
  • Spider-Girl: The End #1 (2010)
  • Spider-Island #1–5 (MC2 feature) (2015)
  • Spider-Man #26 (1992)
  • Spider-Man: Hobgoblin Lives #1–3 (1997)
  • Spider-Man: Revenge of the Green Goblin #1–3 (2000)
  • Spider-Verse Team-Up #3 (2015)
  • Superior Spider-Man Team-Up #11–12 (2014)
  • Star Wars #67, 71–77, 79–82, 99 (1983–1985)
  • Thor (vol. 1) #383–384, 386–400, 402–414, 416–430, 432–444, 447–450, 453–454, 456–459, 490, Annual #16 (1987–1995)
  • Thor (vol. 6) #25 (2022)
  • Thor: The Worthy #1 (Thunderstrike) (2020)
  • Thunderstrike #1–10, 12–24 (1993–1995)
  • Thunderstrike vol. 2 #1–5 (2011)
  • Untold Tales of Spider-Man #9, 25 (1996–1997)
  • Web of Spider-Man vol. 2 #1–7 (Spider-Girl feature) (2009–2010)
  • Webspinners: Tales of Spider-Man #17–18 (2000)
  • What If…? #42, 46 (1983–1984)
  • What If vol. 2 #105, 107 (1998)
  • Wild Thing #0 (1999)

Moonstone Books

  • Kolchak: Tales of the Night Stalker #3 (2003)
  • Kolchak Tales: Ghost Stories #1 (2006)

Sitcomics

  • Blue Baron #1–3 (2017–2020)
  • Heroes Union #1 (2021)
  • Unbeatable Blue Baron #1 (2022)

Mon lot de liens passionnants sur et autour de Ron Frenz :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ron_Frenz

https://en.wikipedia.org/wiki/Ron_Frenz

https://www.bedetheque.com/auteur-4043-BD-Frenz-Ron.html

https://www.facebook.com/ron.frenz.12

Une liste quasi complète de l’œuvre de Ron Frenz :

https://www.comicsvf.com/auteurs/Ron+Frenz.aut

https://comicarttracker.com/ron-frenz-originaux-en-vente

https://catskillcomics.com/ArtistGalleryRoom.asp?ArtistId=6

http://apexcomicsgroup.com/

https://sitcomics.net/collections/digital-comics

https://screenrant.com/the-heroes-union-new-giant-sized-comic-unites-all-star-creative-team/

https://www.youtube.com/watch?v=fUECdRBxZm8

https://fr.wikipedia.org/wiki/Tom_DeFalco

https://en.wikipedia.org/wiki/Tom_DeFalco

Arnaud Delporte-Fontaine